Le Premier ministre irakien, Haïdar al-Abadi, s’est déplacé à Mossoul dimanche 9 juillet afin d’annoncer la libération de la ville et saluer les soldats irakiens. Depuis le 17 octobre 2016, l’armée irakienne affrontait l’Etat islamique (ou Daesh, l'acronyme de l'EI en arabe) pour reprendre la cité des mains du groupe terroriste. Elle a été secondée dans ses efforts par des peshmergas kurdes et des miliciens chrétiens pour un total de 100 000 combattants. Les bombardements, les tirs d’artilleries et quelques forces spéciales au sol ont été fournis par la coalition internationale. Malgré l’enthousiasme du ministre, les combats ne sont pas terminés.
« La victoire est certaine, et les derniers djihadistes sont encerclés, (...) c’est une question de temps pour nous avant d’annoncer la grande victoire à notre peuple », a-t-il ajouté. Une correspondante du Monde rapporte que des « combats violents » se poursuivaient dimanche après-midi. Des coups de feu et des frappes aériennes étaient audibles au moment de l’annonce de Haïder al-Abadi.
« La victoire est certaine, et les derniers djihadistes sont encerclés, (...) c’est une question de temps pour nous avant d’annoncer la grande victoire à notre peuple », a-t-il ajouté. Une correspondante du Monde rapporte que des « combats violents » se poursuivaient dimanche après-midi. Des coups de feu et des frappes aériennes étaient audibles au moment de l’annonce de Haïder al-Abadi.
Mossoul, la deuxième ville du pays, était un symbole précieux pour l’Etat islamique car c’est là, dans la mosquée Al-Nouri que son chef Abou Bakr Al-Baghdadi y avait fait sa seule apparition publique en juillet 2014. Il avait alors proclamé son califat au sein de son bastion principal en Irak. Acculé, l’EI a fait dynamiter la fameuse mosquée et son minaret penché, pour ne pas laisser aux autorités irakiennes le privilège d’y hisser leur drapeau. Une destruction qualifiée de « tragédie » par la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova.
Le retour des chrétiens possible ?
Les neuf mois de combat ont détruit des parties entières de la ville. Plusieurs milliers de civils sont morts, victimes des attaques des deux camps. Près d’un million d’habitants se seraient déplacés. Des champs de mines ont été disséminés par l’Etat islamique et rendent l’exploration des terrains dangereux. Selon les Nations unies, la reconstruction des infrastructures de bases coûtera un milliard de dollars et il en faudra d’autres pour que les quartiers ouest redeviennent habitables.
Le retour des chrétiens à Mossoul semble aussi difficile. Avant 2014, la ville en comptait 35 000 sur les deux millions d'habitants. L'EI, qui ne s'est pas gêné pour détruire leurs lieux de culte souvent millénaires et commettre nombre d'exactions, ne leur aura laissé aucun répit.
Le retour des chrétiens à Mossoul semble aussi difficile. Avant 2014, la ville en comptait 35 000 sur les deux millions d'habitants. L'EI, qui ne s'est pas gêné pour détruire leurs lieux de culte souvent millénaires et commettre nombre d'exactions, ne leur aura laissé aucun répit.
La reprise de Mossoul laisse en suspens de nombreuses interrogations. L’emprise de l’EI sur le territoire a laissé des traces quasiment indélébiles. Les autorités peuvent craindre la présence de centaines de combattants terroristes irakiens, infiltrés au sein de la population qui s’est réfugiée hors de la ville.
De nombreuses familles ont été endoctrinées et quelques 200 soldats de l’EI seraient encore dans la vieille ville de Mossoul. Wassim Nasr, journaliste de France 24, explique que les membres de Daesh « vont revenir à leur statut de groupe insurrectionnel comme en 2011 en Syrie » et estime que « une victoire militaire sur le terrain n'aura pas d'incidence réelle sur la capacité de nuisance terroriste de ce genre de groupes en Occident ».
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« L’Etat islamique va s’installer durablement en Irak et en Syrie »
De nombreuses familles ont été endoctrinées et quelques 200 soldats de l’EI seraient encore dans la vieille ville de Mossoul. Wassim Nasr, journaliste de France 24, explique que les membres de Daesh « vont revenir à leur statut de groupe insurrectionnel comme en 2011 en Syrie » et estime que « une victoire militaire sur le terrain n'aura pas d'incidence réelle sur la capacité de nuisance terroriste de ce genre de groupes en Occident ».
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