Faire de la sexualité un tabou n’est pas sans conséquences pour les femmes mais également pour les hommes. Elles peuvent être tant mentales et psychologiques que physiques, comme la sexologue Nadia El Bouga a pris le temps d’expliquer dans une interview à Saphirnews ici à l’occasion de la sortie de son ouvrage « Sexualité dévoilée » (Grasset, 2017)
Elles sont indubitablement ancrées dans l’absence d’éducation à la sexualité au sein de nombreuses familles de culture arabe et/ou musulmane. « Il faut justement commencer par nommer les choses, parce que les non-dits génèrent le déni, c'est là où le bât blesse », affirme la sage-femme, pour qui « vivre pleinement sa sexualité est un vecteur de foi en islam ».
« Que vous le vouliez ou non, nos enfants, vos enfants, sont déjà exposés à la question de la sexualité », rappelle, pour sa part, la sociologue Fatima Khemilat. Alors il importe à ce que les jeunes puissent recevoir une éducation à la sexualité dès le plus jeune âge mais plus particulièrement lors du passage à l'adolescence, afin qu'ils adoptent des comportements responsables pour soi et pour les autres.
S’il est compliqué d’en parler à la maison, des cours d’introduction à la question enseignés à l’école, essentiels dans ce cas de figure, peuvent aider à aborder des points sensibles mais aussi diminuer les risques de laisser les jeunes faire leur éducation sexuelle « grâce à » des contenus pornographiques, aujourd'hui très accessibles sur le Web. Selon le ministère de la Santé, près d’un enfant sur trois a déjà été exposé à la pornographie à 12 ans.
Et non, les cours – laïques – donnés en milieu scolaire ne sont pas des portes ouvertes à « la perversion », qui pousseraient à « la dépravation » des esprits « purs » des enfants : en islam, « il y a une injonction au savoir, il y a une injonction à la connaissance, y compris le savoir corporel ». L'éducation à la sexualité en fait bel et bien partie, n'en déplaise aux esprits cadenassés par des certitudes mal placées.
Lire aussi : Nadia El Bouga : « L’éducation pour sortir les musulmans de l'analphabétisme sexuel »
Elles sont indubitablement ancrées dans l’absence d’éducation à la sexualité au sein de nombreuses familles de culture arabe et/ou musulmane. « Il faut justement commencer par nommer les choses, parce que les non-dits génèrent le déni, c'est là où le bât blesse », affirme la sage-femme, pour qui « vivre pleinement sa sexualité est un vecteur de foi en islam ».
« Que vous le vouliez ou non, nos enfants, vos enfants, sont déjà exposés à la question de la sexualité », rappelle, pour sa part, la sociologue Fatima Khemilat. Alors il importe à ce que les jeunes puissent recevoir une éducation à la sexualité dès le plus jeune âge mais plus particulièrement lors du passage à l'adolescence, afin qu'ils adoptent des comportements responsables pour soi et pour les autres.
S’il est compliqué d’en parler à la maison, des cours d’introduction à la question enseignés à l’école, essentiels dans ce cas de figure, peuvent aider à aborder des points sensibles mais aussi diminuer les risques de laisser les jeunes faire leur éducation sexuelle « grâce à » des contenus pornographiques, aujourd'hui très accessibles sur le Web. Selon le ministère de la Santé, près d’un enfant sur trois a déjà été exposé à la pornographie à 12 ans.
Et non, les cours – laïques – donnés en milieu scolaire ne sont pas des portes ouvertes à « la perversion », qui pousseraient à « la dépravation » des esprits « purs » des enfants : en islam, « il y a une injonction au savoir, il y a une injonction à la connaissance, y compris le savoir corporel ». L'éducation à la sexualité en fait bel et bien partie, n'en déplaise aux esprits cadenassés par des certitudes mal placées.
Lire aussi : Nadia El Bouga : « L’éducation pour sortir les musulmans de l'analphabétisme sexuel »
Après deux épisodes dédiés à la sexualité, le premier axé sur le tabou d'en parler et le deuxième axé sur le désir et le plaisir, voici le troisième produit autour de cette thématique par « La Casa del Hikma » cette fois sous l'angle de l'éducation sexuelle, toujours avec la chercheuse spécialisée en genre et islam Fatima Khemilat.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série d'une vingtaine de vidéos pédagogiques sur les thèmes de la charia, de la fatwa, du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, de la culture, du réformisme et de l'antiracisme que vous pouvez (re)voir ici au-delà du mois du Ramadan.
Un nouvel épisode qui intervient après la production d’une série d'une vingtaine de vidéos pédagogiques sur les thèmes de la charia, de la fatwa, du soufisme, de la foi face au doute, de l’universalisme, de la culture, du réformisme et de l'antiracisme que vous pouvez (re)voir ici au-delà du mois du Ramadan.
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