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Sur le vif

D'anciens élèves d'Al-Kindi dénoncent un « traitement discriminatoire » envers les écoles musulmanes

Rédigé par Lina Farelli | Jeudi 12 Décembre 2024 à 12:05

           


D'anciens élèves d'Al-Kindi dénoncent un « traitement discriminatoire » envers les écoles musulmanes
« Pour la justice, l'équité et l'unité nationale. » Une pétition d’anciens d’élèves du groupe scolaire privé musulman Al-Kindi, à Décines-Charpieu, a rassemblé plus de 4 000 signatures depuis sa mise en ligne cette semaine, alors que la menace d’une résiliation des contrats d’association pèse toujours sur l’établissement. Lancée par une centaine de premiers signataires, des « citoyens actifs et engagés au service de la Nation française », la pétition entend faire valoir « avec insistance et solidarité » l’inquiétude « pour l'avenir d'Al Kindi, mais aussi pour le sort réservé à toutes les institutions musulmanes en France depuis deux ans ».

« Al-Kindi, qui célèbre bientôt ses 20 ans, représente un modèle d'excellence éducative et d'intégration », insistent les signataires, pour qui le groupe scolaire « a toujours été un véritable moteur d'ascension sociale, guidée par des enseignants dévoués et rigoureux ». « Cependant, nous constatons une dynamique inquiétante : après la fermeture ou le retrait du contrat d'association de MHS à Paris, Averroès à Lille, et d'Avicenne à Nice (dont le contrat a finalement été maintenu par la justice, ndlr), Al-Kindi se trouve aujourd'hui menacé », déclarent-ils, dénonçant un « traitement discriminatoire » qui soulève « des questions légitimes ».

« Pourquoi l'absence de médiation et de solutions de réajustement, pourtant accordées à d'autres établissements privés ? », s’interrogent-ils notamment, comparant cette situation à « un harcèlement institutionnel » dont « les élèves, familles, enseignants et la communauté musulmane en sont les victimes ».

« Faire tomber Al-Kindi, c'est faire tomber un symbole de l'unité nationale, de la réussite scolaire pour tous et de la liberté de croire ou de ne pas croire », menant à « une marginalisation sociale et politique inacceptable » des citoyens français musulmans. Et de conclure : « Nous, anciens élèves d'Al Kindi, agissons aujourd'hui avec force pour que justice soit rendue et que l'espoir continue de briller pour toutes les générations à venir. Vive la France, vive la République ! » Une réunion de la commission académique de concertation est prévue ce jeudi 12 décembre pour statuer sur toute décision de résiliation.

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