Le Bureau fédéral d’investigation (FBI) a publié, mardi 13 novembre, un rapport relatant l’augmentation conséquente, aux Etats-Unis, du nombre de crimes de haine signalés pendant la première année du mandat de Donald Trump à la Maison Blanche. Ces crimes ont été motivés, pour la plupart, par l’origine (58,1 %), l’appartenance religieuse (20,6 %) et l’orientation sexuelle (15,8 %).
C’est en 2008 que le nombre de crimes de haine enregistré aux États-Unis a dépassé le seuil de 7 000. Moins de 10 ans plus tard, ce chiffre est passé en 2017 à 7 175 - impliquant 8493 victimes - contre 6121 en 2016 (+ 17 %). Si cette hausse peut s’expliquer par l’accroissement de l’effectif des organisations qui ont contribué au recensement des crimes signalés, les statistiques enregistrées par le FBI sont souvent inférieures aux nombres réels de cas, car beaucoup de victimes préfèrent rester dans l’ombre.
Par ailleurs, chaque État adopte sa propre définition du crime de haine selon sa jurisprudence. Le Southern Poverty Law Center a notamment souligné que les cas de Heather Heyer, renversée par une voiture conduite par un suprématiste blanc en août 2017 à Charlottesville, en Virginie, ou de DeAndre Harris, un Afro-Américain battu à mort par des néo-nazis en août 2018 dans la même ville, ne figuraient pas dans la liste des cas signalés comme des crimes de haine.
C’est en 2008 que le nombre de crimes de haine enregistré aux États-Unis a dépassé le seuil de 7 000. Moins de 10 ans plus tard, ce chiffre est passé en 2017 à 7 175 - impliquant 8493 victimes - contre 6121 en 2016 (+ 17 %). Si cette hausse peut s’expliquer par l’accroissement de l’effectif des organisations qui ont contribué au recensement des crimes signalés, les statistiques enregistrées par le FBI sont souvent inférieures aux nombres réels de cas, car beaucoup de victimes préfèrent rester dans l’ombre.
Par ailleurs, chaque État adopte sa propre définition du crime de haine selon sa jurisprudence. Le Southern Poverty Law Center a notamment souligné que les cas de Heather Heyer, renversée par une voiture conduite par un suprématiste blanc en août 2017 à Charlottesville, en Virginie, ou de DeAndre Harris, un Afro-Américain battu à mort par des néo-nazis en août 2018 dans la même ville, ne figuraient pas dans la liste des cas signalés comme des crimes de haine.
Un rapport pour lancer « un appel à l’action » des autorités
Selon les statistiques du FBI, près de la moitié des crimes de haine motivés par le racisme était dirigée contre les Afro-Américains. Les crimes contre les Latinos ont enregistré une hausse de 24 %. Les attaques antisémites ont augmenté de 37 % tandis que celles visant les musulmans ont baissé de 11 %.
« Ce rapport est un appel à l’action et nous en tiendrons compte », a déclaré Matthew Whitaker, procureur général par intérim. « La plus grande priorité du ministère de la Justice est de réduire les crimes violents en Amérique, et les crimes motivés par la haine sont des crimes violents », a-t-il ajouté.
Pour beaucoup d'observateurs, la rhétorique dangereuse de Trump et son refus de dénoncer le suprématisme blanc explique en partie cette augmentation. D'ailleurs, sur les 6 370 agresseurs identifiés, 51 % étaient Blancs et 21 % Noirs. Toutefois, Brian Levin, directeur du département chargé de l’étude sur la haine et l’extrémisme de l’Université de Californie, a reconnu qu’il est difficile d’établir un lien direct et net entre le discours de Trump et les crimes de haine.
Pour la Ligue anti-diffamation (ADL), « ce rapport fournit une preuve supplémentaire qu’il faut faire davantage pour lutter contre le climat de division qui suscite la discorde en Amérique ». L’organisation appelle les dirigeants à réagir et à condamner avec force les crimes motivés par la religion et la haine.
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Après l’attaque d’une synagogue de Pittsburgh, les Américains musulmans se mobilisent en faveur des victimes
« Ce rapport est un appel à l’action et nous en tiendrons compte », a déclaré Matthew Whitaker, procureur général par intérim. « La plus grande priorité du ministère de la Justice est de réduire les crimes violents en Amérique, et les crimes motivés par la haine sont des crimes violents », a-t-il ajouté.
Pour beaucoup d'observateurs, la rhétorique dangereuse de Trump et son refus de dénoncer le suprématisme blanc explique en partie cette augmentation. D'ailleurs, sur les 6 370 agresseurs identifiés, 51 % étaient Blancs et 21 % Noirs. Toutefois, Brian Levin, directeur du département chargé de l’étude sur la haine et l’extrémisme de l’Université de Californie, a reconnu qu’il est difficile d’établir un lien direct et net entre le discours de Trump et les crimes de haine.
Pour la Ligue anti-diffamation (ADL), « ce rapport fournit une preuve supplémentaire qu’il faut faire davantage pour lutter contre le climat de division qui suscite la discorde en Amérique ». L’organisation appelle les dirigeants à réagir et à condamner avec force les crimes motivés par la religion et la haine.
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