Désormais, les inspecteurs scolaires britanniques seront chargés de recueillir auprès des jeunes filles qui portent un voile les raisons de cet habillement. Pour ce, les écolières devront répondre à un questionnaire. Amanda Spielman, chef du Bureau des règlements scolaires, des services de l’enfance et des compétences (Ofsted), a pris cette décision suite à un entretien le 17 novembre dernier avec les membres du think thank Social Action and Research Foundation.
Elle juge que le port précoce du voile peut être « interprété comme une sexualisation des jeunes filles ». i[« Nous allons prier chaque parent ou fonctionnaire qui s'inquiètent de groupes fondamentalistes influençant la vie scolaire ou tentant de contrevenir à la loi, de le reporter auprès des établissements scolaires. Si ceux-ci ne réagissent pas, ils peuvent s’en plaindre directement à l’Ofsted »], a déclaré Amanda Spielman.
Est-ce le rôle des autorités d'interroger le choix des enfants et, surtout, de leurs parents sur la base de leur appartenance religieuse ? Non, pour le Conseil musulman britannique (MCB), qui a réagi par l’intermédiaire de son secrétaire général Harun Khan : « Il est profondément triste que l’Ofsted ait annoncé qu’il allait viser spécifiquement les jeunes musulmanes portant le voile. Cela envoie le message clair que toutes les femmes britanniques qui l’adoptent sont des citoyennes de seconde classe ».
Il précise que, ce faisant, les établissements scolaires montre aux élèves qu’ils préféreraient que ces filles ne se voilent pas, bien que ce soit leur liberté. « Il est décevant que ce genre de disposition soit prise sans qu’un panel de musulmans mainstream n’ait eu voix au chapitre », ajoute-t-il. Harun Khan prévient que cette approche risque d’être « contre-productive » et appelle Amanda Spielman a revenir sur sa décision.
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Il précise que, ce faisant, les établissements scolaires montre aux élèves qu’ils préféreraient que ces filles ne se voilent pas, bien que ce soit leur liberté. « Il est décevant que ce genre de disposition soit prise sans qu’un panel de musulmans mainstream n’ait eu voix au chapitre », ajoute-t-il. Harun Khan prévient que cette approche risque d’être « contre-productive » et appelle Amanda Spielman a revenir sur sa décision.
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