L’organisation catholique Aide à l’Eglise en Détresse (AED) alerte, à l’occasion de la sortie de son rapport annuel jeudi 22 novembre, sur la banalisation des atteintes à la liberté religieuse dans le monde à l’encontre des minorités, « sous l’action conjuguée d’un ultranationalisme agressif et d’un fondamentalisme qui tend à s’universaliser, et ce dans une indifférence quasi générale ».
D’importantes violations de cette liberté fondamentale sont signalées dans 38 des 196 pays étudiés de juin 2016 à juin 2018, soit près de 20 % des pays à travers le monde. « Des discriminations ont ainsi été attestées dans 17 pays et des persécutions dans 21 autres », indique AED, qui dénonce « une augmentation des menaces que les acteurs étatiques font peser sur la liberté religieuse » comme en Chine, en Russie et en Inde.
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D’importantes violations de cette liberté fondamentale sont signalées dans 38 des 196 pays étudiés de juin 2016 à juin 2018, soit près de 20 % des pays à travers le monde. « Des discriminations ont ainsi été attestées dans 17 pays et des persécutions dans 21 autres », indique AED, qui dénonce « une augmentation des menaces que les acteurs étatiques font peser sur la liberté religieuse » comme en Chine, en Russie et en Inde.
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Une situation qui s'est dégradée depuis 2016 dans 18 pays
Sur ces 38 pays, la situation s’est aggravée dans 18 d’entre eux par rapport à 2016, « en particulier dans deux des pays les plus peuplés au monde, la Chine et l’Inde », où les menaces sur la liberté religieuse sont organisées ou encouragées, « en garantissant une impunité systématique aux auteurs de ces atteintes ». C’est le cas également de la Birmanie, où la minorité des Rohingyas est la cible d’une féroce répression de l’armée et des milices extrémistes bouddhistes.
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Aucun signe de changement n’a en revanche été signalé dans 18 de ces pays, mais la situation « y demeure désastreuse », à l’instar de l’Afghanistan et de la Corée du Nord, où le déni de toute liberté religieuse est systématique.
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« Transmettre aux jeunes générations le souci du respect réciproque »
Le succès des campagnes militaires contre l’Etat islamique en Irak et en Syrie « a dissimulé la propagation de mouvements islamistes militants dans certaines régions » comme l’Egypte et le Nigeria.
« Dans des régions du Proche-Orient autrefois occupées par l’Etat islamique et par d’autres organisations extrémistes, la réinstallation de certains groupes confessionnels a été rapide et inattendue », note AED. Seulement, « la plupart des gouvernements n’ont pas fourni d’aide d’urgence à ces groupes minoritaires, en particulier aux communautés déplacées qui souhaitaient rentrer chez elles. Leurs souffrances font face à une barrière d’indifférence et leur sort a été ignoré par une société religieusement analphabète, pour qui la liberté religieuse ne constitue pas une priorité ».
A l’approche du 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui consacre la liberté religieuse comme une liberté fondamentale, l’AED dénonce « la léthargie coupable des responsables politiques et religieux qui bafouent ou négligent les droits des minorités religieuses ». Elle appelle les pouvoirs publics « à respecter les droits des communautés religieuses, à n’y apporter que des limites indispensables, réellement justifiées et proportionnées » et souhaite des responsables religieux et de leurs communautés « à reconnaitre la liberté de l’"homo religiosus", à faire preuve d’une ouverture au dialogue » et « à transmettre aux jeunes générations, dès leur plus jeune âge, le souci du respect réciproque ».
« Dans des régions du Proche-Orient autrefois occupées par l’Etat islamique et par d’autres organisations extrémistes, la réinstallation de certains groupes confessionnels a été rapide et inattendue », note AED. Seulement, « la plupart des gouvernements n’ont pas fourni d’aide d’urgence à ces groupes minoritaires, en particulier aux communautés déplacées qui souhaitaient rentrer chez elles. Leurs souffrances font face à une barrière d’indifférence et leur sort a été ignoré par une société religieusement analphabète, pour qui la liberté religieuse ne constitue pas une priorité ».
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