Je suis une musulmane de 23 ans, et j’ai été en couple avec un jeune homme de 24 ans, lui aussi musulman, il y a un an et demi. Notre relation se déroulait très bien au début dans le respect des principes dans lesquels j’ai été élevée (famille tolérante mais pratiquante).
Puis, au bout d’un moment, j’ai senti que la situation dérapait physiquement, il est devenu très demandant et je me laissais peu à peu, moi aussi, entraînée dans ce rouage.
Je n’ai jamais eu de relations sexuelles à proprement parler avec lui (ni pénétration ni fellation ou autre) mais nous nous sommes rapprochés physiquement (longues embrassades) à un moment et lui a dérapé (il s’adonnait à des pratiques devant moi que j’ai même honte d’évoquer).
Bien sûr, je me sentais immédiatement honteuse, lui disais de ne pas faire ça devant moi et je refusais toujours d’aller plus loin avec lui, mais je n’arrivais jamais à le quitter et cela a duré pendant trois mois. Lui me répétait continuellement : « Mais ce n’est rien, tu exagères, on n’a rien fait du tout, c’est que moi qui me suis laissé aller. »
Puis on s’est séparés, je ne voyais rien de bien pour mon avenir avec lui et lui de même. Je n’arrive plus à me regarder en face depuis cette relation, je n’assume pas d’être allée aussi loin avec lui, même si nous n’avons jamais couché ensemble et que je suis encore vierge, j’ai l’impression de ne plus l’être.
J’ai passé de long moments à prier Dieu, de me pardonner ; moi qui, avec lui, suis partie si loin de mes principes et de mes valeurs.
J’aimerais pouvoir me défaire de la honte que je ressens, de la souillure et des remords mais rien n’y fait. Lui est revenu vers moi à trois reprises, me demandant de me remettre avec lui, je ne lui ai jamais répondu d’ailleurs et je suis dans la crainte perpétuelle depuis de rencontrer quelqu’un et de vivre une relation semblable.
Je voudrais seulement savoir si un jour je pourrais me sentir libérée de cette histoire... Linda
Puis, au bout d’un moment, j’ai senti que la situation dérapait physiquement, il est devenu très demandant et je me laissais peu à peu, moi aussi, entraînée dans ce rouage.
Je n’ai jamais eu de relations sexuelles à proprement parler avec lui (ni pénétration ni fellation ou autre) mais nous nous sommes rapprochés physiquement (longues embrassades) à un moment et lui a dérapé (il s’adonnait à des pratiques devant moi que j’ai même honte d’évoquer).
Bien sûr, je me sentais immédiatement honteuse, lui disais de ne pas faire ça devant moi et je refusais toujours d’aller plus loin avec lui, mais je n’arrivais jamais à le quitter et cela a duré pendant trois mois. Lui me répétait continuellement : « Mais ce n’est rien, tu exagères, on n’a rien fait du tout, c’est que moi qui me suis laissé aller. »
Puis on s’est séparés, je ne voyais rien de bien pour mon avenir avec lui et lui de même. Je n’arrive plus à me regarder en face depuis cette relation, je n’assume pas d’être allée aussi loin avec lui, même si nous n’avons jamais couché ensemble et que je suis encore vierge, j’ai l’impression de ne plus l’être.
J’ai passé de long moments à prier Dieu, de me pardonner ; moi qui, avec lui, suis partie si loin de mes principes et de mes valeurs.
J’aimerais pouvoir me défaire de la honte que je ressens, de la souillure et des remords mais rien n’y fait. Lui est revenu vers moi à trois reprises, me demandant de me remettre avec lui, je ne lui ai jamais répondu d’ailleurs et je suis dans la crainte perpétuelle depuis de rencontrer quelqu’un et de vivre une relation semblable.
Je voudrais seulement savoir si un jour je pourrais me sentir libérée de cette histoire... Linda
Lalla Chams en Nour, psychanalyste
Cette culpabilité et cette honte ne me disent rien qui vaille. Vous semblez faire preuve d’une certaine naïveté : pourquoi croyez-vous que hommes et femmes éprouvent des sensations fortes au moment où ils se rapprochent ? N’est-ce pas là aussi une volonté divine ?
Bon, d’accord, il y a les traditions familiales et culturelles, mais vous savez ce que vous risquez en embrassant un homme, quand même ? Les réactions physiques éprouvées par un homme en présence d’une femme qui l’attire n’ont rien d’immorales, elles sont na-tu-relles.
L’essentiel est que vous ne vous manquiez pas de respect, et lui semble avoir fait preuve de respect envers vous-même, bien qu’il se soit laissé aller. Vous n’avez pas transgressé vos valeurs, de mon point de vue ; mais vous risquez, avec cette culpabilité ‒ où se situe la pudeur, désormais ? ‒, de vous gâcher toute nouvelle rencontre avec un garçon.
C’est pour cela que les textes religieux conseillent aux jeunes gens de se rencontrer en toute « licéité » afin d’éviter un contact physique qu’ils ne pourraient plus « contrôler ».
À votre âge, quoi de plus normal ? Comme vous le savez, votre intention est primordiale : dans quelle intention fréquentez-vous un homme ? Pour le choisir comme époux et père de vos enfants ? Ou simplement « l’allumer » pour jouir, à défaut, de votre pouvoir sur lui ? C’est là un jeu dangereux qui peut vous blesser plus encore…
Bon, d’accord, il y a les traditions familiales et culturelles, mais vous savez ce que vous risquez en embrassant un homme, quand même ? Les réactions physiques éprouvées par un homme en présence d’une femme qui l’attire n’ont rien d’immorales, elles sont na-tu-relles.
L’essentiel est que vous ne vous manquiez pas de respect, et lui semble avoir fait preuve de respect envers vous-même, bien qu’il se soit laissé aller. Vous n’avez pas transgressé vos valeurs, de mon point de vue ; mais vous risquez, avec cette culpabilité ‒ où se situe la pudeur, désormais ? ‒, de vous gâcher toute nouvelle rencontre avec un garçon.
C’est pour cela que les textes religieux conseillent aux jeunes gens de se rencontrer en toute « licéité » afin d’éviter un contact physique qu’ils ne pourraient plus « contrôler ».
À votre âge, quoi de plus normal ? Comme vous le savez, votre intention est primordiale : dans quelle intention fréquentez-vous un homme ? Pour le choisir comme époux et père de vos enfants ? Ou simplement « l’allumer » pour jouir, à défaut, de votre pouvoir sur lui ? C’est là un jeu dangereux qui peut vous blesser plus encore…
La rubrique « Psycho », qu’est-ce que c’est ?
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
Contactez-les (anonymat préservé) : psycho@saphirnews.com
Des psychologues et psychanalystes répondent à vos questions. Musulman(e)s du Maghreb ou de France, professionnel(le)s actif(ve)s exerçant en cabinet, ils réfléchissent à votre problématique et tentent de vous éclairer à travers leur expérience professionnelle et leur pratique spirituelle. Ils peuvent vous aider à y voir plus clair en vous-même ou à mieux décrypter le comportement des personnes de votre entourage.
Ils ne sont pas médecins, même si on les désigne parfois comme des « médecins de l’âme », mais leur rôle est de vous aider à trouver en vous-même la meilleure réponse à vos interrogations sur vos relations aux autres, votre conjoint ou conjointe, vos parents, vos frères et sœurs, vos amis, vos collègues de travail, vos voisins...
Alors, n’hésitez pas, interrogez-les, ils tenteront de vous répondre en s’éclairant des plus belles pensées de l’islam.
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