95,2 % de « oui » au référendum : un « score sans appel » pour Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP. Nicolas Sarkozy a lui-même estimé ce week-end que « c'est un rêve porté par plusieurs générations qui se réalise ». Les Mahorais (ou Maorés) ont renouvelé une nouvelle fois leur attachement à la France en faisant de leur île un département français, le cinquième après la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion.
Le changement est de taille. Par cette décision, Mayotte passe du statut de collectivité d’outre-mer à celui de département français à près de 98 %. Un nouveau statut que ne reconnaissent ni les Comores, de qui Mayotte s’est affranchie en 1975, ni l’Union africaine, dont certains dirigeants n’hésitent pas à qualifier ce processus d’« illégal ». Quant aux Nations unies, ils considèrent Mayotte comme comorienne.
Peu importe la France. Un alignement fiscal et social de Mayotte sur la métropole est d’ores et déjà prévu. Jusqu’à présent, le RMI – prochainement remplacé par le revenu de solidarité active (RSA) – n’existe pas. Les Mahorais bénéficieront ainsi de prestations sociales dès 2012, mais seront soumis à différents impôts comme l’impôt foncier ou la taxe d’habitation dès 2014.
Pour se faire, un autre chantier, et non des moindres, est en cours : la mise à jour de l’état civil afin d'établir les titres de propriété. Les Mahorais ont pour us et coutumes de n'avoir ni patronymes ni de date de naissance exacte. Par ailleurs, un tiers des habitants de l’île sont des clandestins en provenance des Comores, et pour cause : Mayotte est neuf fois plus riche que son grand voisin.
Cependant, l’intégration de ce territoire à la métropole ne sera pas pour tout de suite. Selon le secrétaire d’Etat à l’outre-mer Yves Jégo, le coût du rattrapage est estimé à 200 millions d'euros par an pour atteindre une intégration complète d'ici à 20 ou 25 ans.
Malgré l'attente, l'ensemble de la classe politique et des syndicats ont fait campagne pour le « oui ». Les tenants du « non » n’ont donc pas su convaincre bien que la départementalisation entraînera d’importants changements culturels. Le droit religieux local se substituera au droit commun français laïc. Les juges musulmans, les cadis, dont l’influence diminuera de facto, deviendraient de simples médiateurs sociaux. L’âge légal pour le mariage sera relevé à 18 ans (au lieu de 15 actuellement) et la polygamie devrait être interdite.
Pour en savoir plus, Mayotte, est le nouveau DOM français
Le changement est de taille. Par cette décision, Mayotte passe du statut de collectivité d’outre-mer à celui de département français à près de 98 %. Un nouveau statut que ne reconnaissent ni les Comores, de qui Mayotte s’est affranchie en 1975, ni l’Union africaine, dont certains dirigeants n’hésitent pas à qualifier ce processus d’« illégal ». Quant aux Nations unies, ils considèrent Mayotte comme comorienne.
Peu importe la France. Un alignement fiscal et social de Mayotte sur la métropole est d’ores et déjà prévu. Jusqu’à présent, le RMI – prochainement remplacé par le revenu de solidarité active (RSA) – n’existe pas. Les Mahorais bénéficieront ainsi de prestations sociales dès 2012, mais seront soumis à différents impôts comme l’impôt foncier ou la taxe d’habitation dès 2014.
Pour se faire, un autre chantier, et non des moindres, est en cours : la mise à jour de l’état civil afin d'établir les titres de propriété. Les Mahorais ont pour us et coutumes de n'avoir ni patronymes ni de date de naissance exacte. Par ailleurs, un tiers des habitants de l’île sont des clandestins en provenance des Comores, et pour cause : Mayotte est neuf fois plus riche que son grand voisin.
Cependant, l’intégration de ce territoire à la métropole ne sera pas pour tout de suite. Selon le secrétaire d’Etat à l’outre-mer Yves Jégo, le coût du rattrapage est estimé à 200 millions d'euros par an pour atteindre une intégration complète d'ici à 20 ou 25 ans.
Malgré l'attente, l'ensemble de la classe politique et des syndicats ont fait campagne pour le « oui ». Les tenants du « non » n’ont donc pas su convaincre bien que la départementalisation entraînera d’importants changements culturels. Le droit religieux local se substituera au droit commun français laïc. Les juges musulmans, les cadis, dont l’influence diminuera de facto, deviendraient de simples médiateurs sociaux. L’âge légal pour le mariage sera relevé à 18 ans (au lieu de 15 actuellement) et la polygamie devrait être interdite.
Pour en savoir plus, Mayotte, est le nouveau DOM français