Face à la crise sanitaire que traverse la France, l’inhumation des corps est devenue un vrai casse-tête dans plusieurs régions. Elle l’est particulièrement devenue pour de très nombreuses familles de confession musulmane, qui ne disposent pas de lieux dédiés suffisants pour l’enterrement de leurs défunts, qu'ils soient atteints ou non du Covid-19, ni ne peuvent rapatrier les corps vers leurs pays d’origine en raison de la fermeture des frontières.
L’insuffisance des carrés musulmans dans les cimetières communaux français est, depuis de nombreuses années, une douloureuse problématique soulevée par les responsables musulmans. Cette réalité se dévoile encore plus brutalement avec l’épidémie du Covid-19, qui a fauché la vie de plus de 110 000 personnes dans le monde.
L’insuffisance des carrés musulmans dans les cimetières communaux français est, depuis de nombreuses années, une douloureuse problématique soulevée par les responsables musulmans. Cette réalité se dévoile encore plus brutalement avec l’épidémie du Covid-19, qui a fauché la vie de plus de 110 000 personnes dans le monde.
Une intervention urgente des pouvoirs publics réclamée
C’est dans ce triste contexte que plusieurs organisations musulmanes, à l'échelle nationale comme locale, appellent les maires à la création de nouveaux carrés musulmans. La création de carrés confessionnels, encouragée par l'Etat, reposent en effet sur la bonne volonté des édiles. « Nous nous trouvons face à une crise grave qui appelle une intervention urgente des pouvoirs publics », alerte, lundi 13 avril, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a sensibilisé les autorités sur le sujet lors de sa rencontre par audioconférence avec Emmanuel Macron en mars.
Depuis, le CFCM a alerté le Premier ministre, Edouard Philippe, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, le président du Sénat, Gérard Larcher, et le président de l’Association des maires de France, François Baroin, sur l’aggravation de la situation, assure l’instance. Aussi, « chaque fois qu’une difficulté lui a été signalée, le CFCM a systématiquement saisi le maire de la commune concernée pour trouver des solutions ». « Cependant, force est de constater que certaines de ces solutions tardent à venir, plongeant les familles dans l’angoisse, l’inquiétude et l’incompréhension », s’inquiète le CFCM.
« En cette période historique que nous traversons, nous demandons solennellement aux maires de France qu’ils prennent leurs responsabilités face à la souffrance et à la douleur de ces familles qui ont perdu un être cher et qui se trouvent en grande difficulté pour inhumer leurs défunts », lance-t-il, appelant « instamment » les associations locales, les pompes funèbres et les aumôniers à saisir immédiatement le CRCM de leur région ainsi que le CFCM via sa plateforme d’assistance téléphonique.
Depuis, le CFCM a alerté le Premier ministre, Edouard Philippe, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, le président du Sénat, Gérard Larcher, et le président de l’Association des maires de France, François Baroin, sur l’aggravation de la situation, assure l’instance. Aussi, « chaque fois qu’une difficulté lui a été signalée, le CFCM a systématiquement saisi le maire de la commune concernée pour trouver des solutions ». « Cependant, force est de constater que certaines de ces solutions tardent à venir, plongeant les familles dans l’angoisse, l’inquiétude et l’incompréhension », s’inquiète le CFCM.
« En cette période historique que nous traversons, nous demandons solennellement aux maires de France qu’ils prennent leurs responsabilités face à la souffrance et à la douleur de ces familles qui ont perdu un être cher et qui se trouvent en grande difficulté pour inhumer leurs défunts », lance-t-il, appelant « instamment » les associations locales, les pompes funèbres et les aumôniers à saisir immédiatement le CRCM de leur région ainsi que le CFCM via sa plateforme d’assistance téléphonique.
Une solution à moyen et long terme à mettre en œuvre
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a abondé en ce sens en appelant, via Twitter, « l'attention des maires de France et des pouvoirs publics, Christophe Castaner, que la création de nouveaux espaces d'inhumation pour les musulmans est indispensable. Les familles musulmanes doivent pouvoir inhumer leurs défunts dans le respect de leurs rites ».
Quelques jours plus tôt, le Conseil des mosquées du Rhône s’en est également ému. Face à l’urgence de la situation, il a émis une fatwa autorisant les familles à enterrer leurs défunts en dehors des carrés musulmans. Un avis religieux qui prend la forme d’une forte recommandation que le CFCM ou encore la plateforme L.E.S. Musulmans soutient. Il ne constitue toutefois pas d’une solution à moyen et long terme, cet avis religieux ne revêtant qu’un caractère temporaire pour les jurisconsultes.
« Par le passé, notre pays a affronté des situations exceptionnelles et il en est sorti grandi par les décisions qu’il a prises », indique le CFCM. « En ces temps difficiles, n’ajoutons pas à la douleur des familles, la souffrance de ne pas pouvoir honorer leurs morts. »
Mise à jour mercredi 22 avril : Face à l'urgence, le CFCM plaide pour une gestion temporaire des cimetières par les préfets.
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