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Religions

Covid-19 : le CFCM appelle à différer la reprise de la prière du vendredi jusqu'à nouvel ordre

Rédigé par | Mercredi 25 Novembre 2020 à 17:05

           

Après l'annonce de l'assouplissement progressif du confinement par Emmanuel Macron, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a adressé ses recommandations aux mosquées et à leurs fidèles, les appelant encore à l'extrême vigilance malgré la décrue de l'épidémie observée. Dans le même temps, l'instance s'est exprimé sur la limitation du nombre à 30 personnes par prière, la jugeant « trop restrictive ».



Covid-19 : le CFCM appelle à différer la reprise de la prière du vendredi jusqu'à nouvel ordre
Au lendemain de l'annonce par le chef de l’Etat du plan du déconfinement en trois étapes, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a pris acte de la reprise des cérémonies religieuses publiques à compter du 28 novembre.

Celle-ci est conditionnée par le respect d'un protocole sanitaire strict mais aussi par la participation de 30 personnes maximum par office. Cette jauge était initialement prévue pour être revue à la hausse à partir du 15 décembre si l’épidémie du Covid-19 poursuit sa décrue. Mais sitôt annoncée, la Conférence des évêques de France (CEF) a fait valoir, avec les représentants d'autres cultes chrétiens, sa déception auprès des autorités. Une nouvelle « jauge réaliste » – au-delà de 30 personnes selon les espaces – devrait être redéfinie, jeudi 26 novembre, a annoncé l'Eglise catholique.*

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Sur la jauge de 30 personnes, le CFCM a également émis ses réserves. « Bien que n'ayant pas tous les éléments pour apprécier la justesse de cette limitation du nombre trop restrictive, le CFCM aurait préféré la règle d'une personne par 4 m2 (voir 6 ou 8 m2) qui tient compte davantage des différentes situations des lieux de culte. C'est cette règle qui a été mise en avant par l'ensemble des cultes de France dans leurs échanges avec les pouvoirs publics », fait savoir l'instance mercredi 25 novembre.

*Mise à jour : La jauge n'a finalement pas été révisée, ne manquant pas de faire réagir l'Eglise catholique.

Une invitation à l'extrême vigilance

Quelle que soit la décision prise par l'exécutif, les responsables des mosquées de France ont été invités à agir avec prudence et à différer au maximum le retour des rassemblements collectifs à l'instar de la prière du vendredi qui occasionne en temps normal des réunions massives de fidèles à l’intérieur et aux abords des lieux de culte. « Dans l'état actuel des choses », le CFCM préconise « différer la reprise de la prière de vendredi jusqu'à nouvel ordre ».

Concernant les prières quotidiennes, l'instance invite les mosquées ne pouvant pas respecter la jauge maximale des 30 personnes à repousser le retour des cérémonies collectives jusqu’au 15 décembre 2020, date de la deuxième phase du déconfinement.

Le CFCM en appelle de nouveau à la responsabilité des mosquées pour veiller à l’application des mesures de prévention (ici) qui ont fait « ont fait l’objet d’une concertation avec les pouvoirs publics ainsi que les représentants des autres cultes présents en France ». Elles doivent notamment « s’assurer de la possibilité de convaincre les personnes vulnérables et notamment les personnes âgées de différer leur reprise à une date ultérieure. À défaut, nous recommandons de différer la reprise pour tous car il est de notre devoir de mettre tout en œuvre pour protéger nos aînés ».

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« Les recommandations des autorités médico-scientifiques de notre pays et les décisions récentes des pouvoirs publics indiquent que la situation sanitaire reste précaire malgré les quelques améliorations constatées. Cela doit nous inviter à l’extrême vigilance », indique l'institution.

« Les premiers tests de vaccins contre le coronavirus en préparations sont encourageants et source d’espérance. En attendant leur mise en service au profit de tous, nous devons nous protéger mutuellement », revient l’instance avant de rappeler que « l’un des grands principes mis en exergue par la pandémie Covid-19 est la relation d’interdépendance entre les peuples et les nations. La vulnérabilité des uns se transforme inéluctablement en la vulnérabilité de tous ».

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