© AWG97 / CC BY-SA 4.0
Au surlendemain des annonces d'Emmanuel Macron autour du déconfinement progressif de la France, le Premier ministre Jean Castex a précisé, jeudi 26 novembre, les mesures qui entreront en vigueur dès samedi 28 novembre.
A cette dates, les offices religieux publics pourront à nouveau reprendre dans les lieux de cultes. Néanmoins, et contrairement à ce qu'imaginaient les responsables des cultes, l'Eglise catholique en tête, le chef du gouvernement a confirmé que la jauge est limitée à 30 personnes maximum par office, dans le strict respect des règles sanitaires.
« Cette jauge évoluera en fonction de la situation sanitaire et l'échéance du 15 décembre », a indiqué Jean Castex. « Il pourra s'agir d'une jauge en fonction de la capacité globale d'accueil des lieux. Les discussions se poursuivent avec les autorités religieuses. »
Lire aussi : Après les annonces de Macron, le CFCM appelle à différer la reprise de la prière du vendredi jusqu'à nouvel ordre
A cette dates, les offices religieux publics pourront à nouveau reprendre dans les lieux de cultes. Néanmoins, et contrairement à ce qu'imaginaient les responsables des cultes, l'Eglise catholique en tête, le chef du gouvernement a confirmé que la jauge est limitée à 30 personnes maximum par office, dans le strict respect des règles sanitaires.
« Cette jauge évoluera en fonction de la situation sanitaire et l'échéance du 15 décembre », a indiqué Jean Castex. « Il pourra s'agir d'une jauge en fonction de la capacité globale d'accueil des lieux. Les discussions se poursuivent avec les autorités religieuses. »
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La colère de l'Eglise catholique
Ces annonces ont suscité une réaction immédiate du côté des représentants du culte catholique, notamment celle de la Conférence des évêques de France, qui a fait savoir que la jauge à 30 personnes est une mesure « irréaliste et inapplicable ». « C’est avec regret que la Conférence des Evêques de France apprend que la jauge de 30 personnes par lieu de culte pour les célébrations est maintenue pour ce dimanche. Après l’appel du Président de la République à l’issue de son discours, elle attendait une rectification de cette mesure et la mise en place d'une jauge réaliste dès ce 28 novembre. Il n’en est rien ! », s'indigne-t-on.
« Le Premier ministre explique sa fermeté par la situation épidémiologique ; néanmoins, les protocoles présentés par les différentes religions auraient pu permettre des décisions plus facilement applicables et équitables. La CEF s’interroge sur les véritables critères utilisés par le gouvernement pour fixer les conditions de ce confinement », poursuit l'Eglise. « Certes, les cultes ne sont pas des commerces mais traiter ainsi les religions, c’est considéré comme accessoire la foi de millions de croyants. C’est une grave erreur pour notre société toute entière. »
« Le Premier ministre s’est engagé à ouvrir la discussion sans attendre pour permettre dès que possible une jauge proportionnée à la taille des édifices. La Conférence des Évêques de France réclame une concertation plus efficace pour aboutir à un accord. Dans ce contexte, elle se réserve toujours la possibilité d’utiliser les moyens de droits appropriés », lance-t-elle en guise d’avertissement.
« Le Premier ministre explique sa fermeté par la situation épidémiologique ; néanmoins, les protocoles présentés par les différentes religions auraient pu permettre des décisions plus facilement applicables et équitables. La CEF s’interroge sur les véritables critères utilisés par le gouvernement pour fixer les conditions de ce confinement », poursuit l'Eglise. « Certes, les cultes ne sont pas des commerces mais traiter ainsi les religions, c’est considéré comme accessoire la foi de millions de croyants. C’est une grave erreur pour notre société toute entière. »
« Le Premier ministre s’est engagé à ouvrir la discussion sans attendre pour permettre dès que possible une jauge proportionnée à la taille des édifices. La Conférence des Évêques de France réclame une concertation plus efficace pour aboutir à un accord. Dans ce contexte, elle se réserve toujours la possibilité d’utiliser les moyens de droits appropriés », lance-t-elle en guise d’avertissement.
Une mesure « complètement stupide qui contredit simplement le bon sens »
La veille, l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a fustigé « une mesure complètement stupide qui contredit simplement le bon sens » sur les ondes de Radio Notre-Dame. Selon lui, cette annonce n’est pas du tout conforme à la conclusion des échanges qui avait eu lieu entre les autorités et les responsables des cultes.
« Encore une fois, on se moque de nous », a-t-il lancé, avant de souligner l’incohérence de cette décision. « 30 personnes dans une petite église de village, on comprend, mais à Saint-Sulpice c’est ridicule ! On a des paroissiens qui viennent à 2 000 dans certaines paroisses de Paris. On va s’arrêter à 31 ? C’est ridicule ! »
Pour lui, ce dialogue de sourd remet en cause la confiance placée en l’exécutif. « Là, c’est fini. On nous infantilise, on ne nous prend pas au sérieux », assène-il. « Jusqu’à présent, nous avons été extrêmement loyaux envers les autorités légitimes comme saint Pierre et saint Paul nous le demandent, mais quand on va trop loin, et qu’on touche à notre conscience et à notre bon sens, cela ne va pas passer du tout. »
Lire aussi :
Déconfinement des cultes : la déception teintée d'exaspération des catholiques
« Encore une fois, on se moque de nous », a-t-il lancé, avant de souligner l’incohérence de cette décision. « 30 personnes dans une petite église de village, on comprend, mais à Saint-Sulpice c’est ridicule ! On a des paroissiens qui viennent à 2 000 dans certaines paroisses de Paris. On va s’arrêter à 31 ? C’est ridicule ! »
Pour lui, ce dialogue de sourd remet en cause la confiance placée en l’exécutif. « Là, c’est fini. On nous infantilise, on ne nous prend pas au sérieux », assène-il. « Jusqu’à présent, nous avons été extrêmement loyaux envers les autorités légitimes comme saint Pierre et saint Paul nous le demandent, mais quand on va trop loin, et qu’on touche à notre conscience et à notre bon sens, cela ne va pas passer du tout. »
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