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Israël/Gaza : un accord de cessez-le-feu enfin trouvé après 15 mois d'un immense calvaire

Rédigé par Lina Farelli | Mercredi 15 Janvier 2025 à 23:05

           

Un accord de trêve entre Israël et le Hamas a été annoncé, mercredi 15 janvier. S'il est respecté après son entrée en vigueur dimanche 19 janvier, il devrait, à terme, permettre la libération de l'ensemble des otages israéliens et mettre fin à 15 mois de souffrances quotidiennes pour des millions de Palestiniens.



Israël/Gaza : un accord de cessez-le-feu enfin trouvé après 15 mois d'un immense calvaire
Après plus de 15 mois d'une offensive sans merci menée par Israël contre la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu a enfin été trouvé. Il a été annoncé dans la soirée du mercredi 15 janvier par le Qatar, qui a assuré les négociations entre Israël et le Hamas.

La trêve entrera en vigueur dimanche 19 janvier, la veille de l'investiture de Donald Trump à la Maison Blanche. Elle prévoit, pour la première phase d'une durée de 42 jours, la libération de 33 otages israéliens - sur 94 - et le retrait des forces israéliennes, « loin des zones peuplées ». Un millier de prisonniers palestiniens devraient aussi être libérés.

Le Premier ministre qatari, Mohammed Ben Abderrahmane Al Thani, a indiqué que « les détails concernant les phases deux et trois seront finalisés lors de la mise en œuvre de la première phase ». Selon le président américain Joe Biden, le deuxième phase prévoit le retrait complet des forces israéliennes de Gaza et la libération de l'ensemble des otages israéliens. La dernière phase devrait enfin prévoir la restitution des corps d'otages tués et le lancement d'un plan de reconstruction du territoire palestinien.

« Nous n'oublierons pas et nous ne pardonnerons pas », a tout de même signifié le principal négociateur du Hamas, Khalil al-Hayya. Au moins 46 700 personnes sont mortes à Gaza depuis octobre 2023. Selon une étude réalisée par The Lancet, le nombre de décès a été sous-estimé d'au moins 41 %.

Le soulagement est grand du côté de la population gazaouie. Des milliers de personnes ont exulté dans l'enclave palestinienne après l'annonce de l'accord. Mais l'accord de cessez-le-feu reste fragile, d'autant qu'Israël n'entend pas cesser ses attaques meurtrières avant le 19 janvier.

Le chef de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a salué l'accord et a plaidé pour « une entrée rapide, sans entrave et ininterrompue » de l’aide humanitaire à Gaza afin de « répondre aux souffrances énormes causées par cette guerre ».

De son côté, le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, a salué un accord après « quinze mois de calvaire injustifiable ». « L’accord doit être respecté. Les otages, libérés. Les Gazaouis, secourus. Une solution politique doit advenir », a ajouté le président.

« Puisse le cessez-le-feu tenir et la vie des survivants être épargnée désormais. Que les otages et les prisonniers retournent à la vie et que s’adoucissent les cicatrices de leurs plaies physiques et morales. Puissent les vivants pleurer leurs morts sans crainte et nos larmes effacer la haine qu’ils ressentent légitimement », a indiqué sur X le leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon. « Et que le futur n'oublie pas la culpabilité et la honte qui est celle de nos gouvernants qui ont laissé faire, regardé ailleurs et encouragé le massacre. »

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