Moins d’un an après la dissolution du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), validée fin septembre par le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), fondée en 2008 par le militant lyonnais Abdelaziz Chaambi, d’être dissoute par le gouvernement. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, en a fait l’annonce publique mercredi 20 octobre : la structure associative, accusée d’appeler « à la haine, à la violence et à la discrimination », a été dissoute « en conseil des ministres, conformément aux instructions du Président de la République ».
Accusée d’instrumentaliser des événements « qu'elle présente comme islamophobes »
Dans un décret portant dissolution de la CRI, celle-ci est présentée comme une association qui « œuvre activement, en particulier par l'intermédiaire des réseaux sociaux, à cultiver le soupçon d'islamophobie au sein de la société française ». « A cette fin, elle instrumentalise des évènements qu'elle présente comme islamophobes et utilise les réseaux sociaux comme vecteur de communication directe, ses publications visant à provoquer des réactions violentes et un sentiment de révolte auprès de son public », lit-on.
« La fréquence et la persistance de ces communications démontrent une véritable stratégie d'influence en ce sens », avec des publications suscitant « des commentaires provoquant à des agissements violents ou à la discrimination, volontairement maintenus en ligne par les dirigeants de l'association ». Pour le ministère de l’Intérieur qui se réfère à plusieurs exemples précis dans le décret, « en l'absence de modération par l'association, ces commentaires haineux doivent être considérés comme étant cautionnés par celle-ci ». La CRI « distille » par sa stratégie « un message incitant à percevoir les institutions françaises comme islamophobes, alimentant ainsi un soupçon permanent de persécution religieuse de nature à attiser la haine, la violence ou la discrimination envers les non-musulmans ».
« La fréquence et la persistance de ces communications démontrent une véritable stratégie d'influence en ce sens », avec des publications suscitant « des commentaires provoquant à des agissements violents ou à la discrimination, volontairement maintenus en ligne par les dirigeants de l'association ». Pour le ministère de l’Intérieur qui se réfère à plusieurs exemples précis dans le décret, « en l'absence de modération par l'association, ces commentaires haineux doivent être considérés comme étant cautionnés par celle-ci ». La CRI « distille » par sa stratégie « un message incitant à percevoir les institutions françaises comme islamophobes, alimentant ainsi un soupçon permanent de persécution religieuse de nature à attiser la haine, la violence ou la discrimination envers les non-musulmans ».
La teneur de son discours antisioniste aussi dénoncée
L’association, « par ses déclarations et celles des dirigeants de ses représentations locales, légitime directement ou indirectement, le recours à la violence contre les forces de l'ordre ou à des représailles contre les auteurs d'actes qu'elle prétend islamophobes », fait aussi valoir l’exécutif, pour qui la CRI « tient un discours antisioniste appelant des messages à teneur antisémite, lesquels ne font pas davantage l'objet de condamnation ».
Enfin, toujours selon les autorités, la structure « légitime et justifie les actes terroristes par la circonstance que la France serait un pays hostile aux musulmans » et « minimise la responsabilité des auteurs d'attentats ou des personnes légitimant le djihad armé » au travers de « ses commentaires sur les réseaux sociaux et son soutien aux associations faisant l'objet de mesures de dissolution pour incitation à la discrimination, à la haine et à la violence ».
Pour la CRI, cette dissolution est « une preuve manifeste de l’islamophobie officielle ». « Ce qu’on nous reproche n’est rien d’autre que de nous exprimer librement et de défendre des victimes de l’islamophobie. Tout le monde connaît le sport national dans lequel Darmanin se veut le champion en dépassant Le Pen et Z », en référence à Eric Zemmour, a signifié l’association via Twitter. « Nous ne sommes hélas pas surpris de cette décision politique électoraliste qui ne repose que sur des arguments mensongers », a également réagi la section locale du CRI à Perpignan, annonçant le dépôt prochain d’un recours « afin de révéler l'absurdité d'une telle décision politique ».
Mise à jour : Contacté par Saphirnews, Abdelaziz Chaambi dénonce « un flot de mensonges » déversé sur son association. « On est scandalisé de voir qu’on fait partie des variables d’ajustement électoral, que Monsieur Darmanin racole les voix de l’extrême droite et qu’il est prêt à être plus virulent qu’Eric Zemmour (…). Comme on (les musulmans, ndlr) est la part de la population la plus faible, il s’acharne sur les musulmans en attendant que d’autres catégories moins stigmatisées que nous prennent des coups à leur tour », déclare le militant, confirmant son intention d'intenter un recours devant la justice.
Lire aussi :
La dissolution du Collectif contre l'islamophobie en France et de BarakaCity confirmée par le Conseil d'Etat
La dissolution de Génération Identitaire actée, ce que dit le décret des raisons
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Pour la CRI, cette dissolution est « une preuve manifeste de l’islamophobie officielle ». « Ce qu’on nous reproche n’est rien d’autre que de nous exprimer librement et de défendre des victimes de l’islamophobie. Tout le monde connaît le sport national dans lequel Darmanin se veut le champion en dépassant Le Pen et Z », en référence à Eric Zemmour, a signifié l’association via Twitter. « Nous ne sommes hélas pas surpris de cette décision politique électoraliste qui ne repose que sur des arguments mensongers », a également réagi la section locale du CRI à Perpignan, annonçant le dépôt prochain d’un recours « afin de révéler l'absurdité d'une telle décision politique ».
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