© Jun Cen / Human Rights Watch
Près de 400 personnalités religieuses et laïques originaires de 35 pays ont signé, mercredi 16 décembre, une lettre ouverte s'érigeant contre les thérapies de conversion. A travers leur « déclaration du caractère sacré de la vie et de la dignité de tous » (voir encadré), elles appellent les nations du monde entier « à mettre fin à la criminalisation pour des raisons d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, pour que la violence contre les personnes LGBT+ soit condamnée et que justice soit faite en leur nom » mais aussi « à ce que tout le possible soit fait pour mettre fin aux pratiques appelées communément "thérapie de conversion" ».
Les thérapies de conversion, en essor ces dernières années malgré les nombreuses controverses qui entourent ces pratiques, visent « à changer, supprimer ou effacer l’orientation sexuelle d’une personne, de son identité de genre ou de son expression de genre » à travers des pseudo-traitements, non sans danger pour les personnes qui les subissent. « Nous demandons que ces pratiques néfastes soient interdites », fait-on part dans l'appel.
Les thérapies de conversion, en essor ces dernières années malgré les nombreuses controverses qui entourent ces pratiques, visent « à changer, supprimer ou effacer l’orientation sexuelle d’une personne, de son identité de genre ou de son expression de genre » à travers des pseudo-traitements, non sans danger pour les personnes qui les subissent. « Nous demandons que ces pratiques néfastes soient interdites », fait-on part dans l'appel.
« Mettre fin à la perpétuation des préjugés et de la stigmatisation »
Cette déclaration est le fruit d'une réflexion initiée par la Fondation britannique Ozanne, qui coordonne une commission interreligieuse internationale sur les questions LGBTQI+. Les signataires de la lettre sont des personnalités issues de diverses horizons mais sont, pour la majorité, d'obédience protestante, juive et bouddhiste.
Parmi les premiers signataires, on y trouve l'archevêque émérite anglican Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et compagnon de lutte de Nelson Mandela. Du côté des musulmans, on en compte uniquement quatre dont Ludovic-Mohamed Zahed, fondateur de Homosexuel-les musulman-es de France et de l'Institut Calem, qui est aussi le seul Français à ce stade dans la liste. On compte aussi Dilwar Hussain et Naved Siddiqi, responsables du centre britannique New Horizons in British Islam qui milite pour le dialogue autour des questions d'identité, de traditions et de réforme liées à l'islam.
L'appel stipule que « tous les êtres humains quelque soient leurs orientations sexuelles, leurs identités de genre et leurs expressions de genre » constituent « une partie précieuse de la création et qu’ils font partie de l’ordre naturel ». « Nous sommes tous égaux les uns avec les autres », expliquent-ils. Et c'est précisément au nom de cette égalité universelle qu'ils demandent en conséquence « que tous soient traités sur un pied d’égalité devant la loi ».
Reconnaissant « avec tristesse que certains enseignements religieux ont souvent, à travers les âges, causé douleurs et offenses profondes à ceux et celles qui sont lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexués », ils expriment « leur pardon à ceux dont la vie a été endommagée et détruite sous le prétexte de l’enseignement religieux ». En effet, « nous croyons que l’amour et la compassion devraient être la base de la foi et que la haine n’a pas de place dans la religion ».
Ils appellent également « à mettre fin à la perpétuation des préjugés et de la stigmatisation » et « s'engagent à travailler ensemble pour célébrer l’inclusivité et le don extraordinaire de notre diversité ». A ce jour, seuls quatre pays dans le monde ont rendu ces thérapies de « réorientation sexuelle » interdites : le Brésil, l'Equateur, Malte et Taiwan.
Parmi les premiers signataires, on y trouve l'archevêque émérite anglican Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et compagnon de lutte de Nelson Mandela. Du côté des musulmans, on en compte uniquement quatre dont Ludovic-Mohamed Zahed, fondateur de Homosexuel-les musulman-es de France et de l'Institut Calem, qui est aussi le seul Français à ce stade dans la liste. On compte aussi Dilwar Hussain et Naved Siddiqi, responsables du centre britannique New Horizons in British Islam qui milite pour le dialogue autour des questions d'identité, de traditions et de réforme liées à l'islam.
L'appel stipule que « tous les êtres humains quelque soient leurs orientations sexuelles, leurs identités de genre et leurs expressions de genre » constituent « une partie précieuse de la création et qu’ils font partie de l’ordre naturel ». « Nous sommes tous égaux les uns avec les autres », expliquent-ils. Et c'est précisément au nom de cette égalité universelle qu'ils demandent en conséquence « que tous soient traités sur un pied d’égalité devant la loi ».
Reconnaissant « avec tristesse que certains enseignements religieux ont souvent, à travers les âges, causé douleurs et offenses profondes à ceux et celles qui sont lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexués », ils expriment « leur pardon à ceux dont la vie a été endommagée et détruite sous le prétexte de l’enseignement religieux ». En effet, « nous croyons que l’amour et la compassion devraient être la base de la foi et que la haine n’a pas de place dans la religion ».
Ils appellent également « à mettre fin à la perpétuation des préjugés et de la stigmatisation » et « s'engagent à travailler ensemble pour célébrer l’inclusivité et le don extraordinaire de notre diversité ». A ce jour, seuls quatre pays dans le monde ont rendu ces thérapies de « réorientation sexuelle » interdites : le Brésil, l'Equateur, Malte et Taiwan.
DÉCLARATION DU CARACTÈRE SACRÉ DE LA VIE ET LA DIGNITÉ DE TOUS
Nous nous réunissons en tant que dirigeants religieux et laïques, et les universitaires du monde entier pour affirmer le caractère sacré de la vie et la dignité de tous.
Nous affirmons que tous les êtres humains quelque soient leurs orientations sexuelles, leurs identités de genre et leurs expressions de genre sont une partie précieuse de la création et qu’ils font partie de l’ordre naturel.
Nous affirmons que nous sommes tous égaux devant Dieu, que beaucoup appellent l’Être Divin, et nous sommes tous égaux les uns avec les autres. Nous demandons donc que tous soient traités sur un pied d’égalité devant la loi.
Nous reconnaissons avec tristesse que certains enseignements religieux ont souvent, à travers les âges, causé douleurs et offenses profondes à ceux et celles qui sont lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexués.
Nous reconnaissons, avec un profond regret, que certains de nos enseignements ont créé, et continuent à créer des systèmes oppressifs qui alimentent l’intolérance, perpétuent l’injustice et aboutissent à la violence. Cela a conduit et continue de conduire au rejet et l’aliénation de beaucoup par leurs familles, leurs groupes religieux et communautés culturelles.
Nous demandons pardon à ceux dont la vie a été endommagée et détruite sous le prétexte de l’enseignement religieux.
Nous croyons que l’amour et la compassion devraient être la base de la foi et que la haine n’a pas de place dans la religion.
Nous appelons toutes les nations à mettre fin à la criminalisation pour des raisons d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, pour que la violence contre les personnes LGBT+ soit condamnée et que justice soit faite en leur nom.
Nous demandons à ce que tout le possible soit fait pour mettre fin aux pratiques appelées communément « thérapie de conversion » et qui visent à changer, supprimer ou effacer l’orientation sexuelle d’une personne, de son identité de genre ou de son expression de genre, et nous demandons que ces pratiques néfastes soient interdites.
Enfin, nous appelons à mettre fin à la perpétuation des préjugés et de la stigmatisation et nous engageons à travailler ensemble pour célébrer l’inclusivité et le don extraordinaire de notre diversité.
Nous nous réunissons en tant que dirigeants religieux et laïques, et les universitaires du monde entier pour affirmer le caractère sacré de la vie et la dignité de tous.
Nous affirmons que tous les êtres humains quelque soient leurs orientations sexuelles, leurs identités de genre et leurs expressions de genre sont une partie précieuse de la création et qu’ils font partie de l’ordre naturel.
Nous affirmons que nous sommes tous égaux devant Dieu, que beaucoup appellent l’Être Divin, et nous sommes tous égaux les uns avec les autres. Nous demandons donc que tous soient traités sur un pied d’égalité devant la loi.
Nous reconnaissons avec tristesse que certains enseignements religieux ont souvent, à travers les âges, causé douleurs et offenses profondes à ceux et celles qui sont lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queer et intersexués.
Nous reconnaissons, avec un profond regret, que certains de nos enseignements ont créé, et continuent à créer des systèmes oppressifs qui alimentent l’intolérance, perpétuent l’injustice et aboutissent à la violence. Cela a conduit et continue de conduire au rejet et l’aliénation de beaucoup par leurs familles, leurs groupes religieux et communautés culturelles.
Nous demandons pardon à ceux dont la vie a été endommagée et détruite sous le prétexte de l’enseignement religieux.
Nous croyons que l’amour et la compassion devraient être la base de la foi et que la haine n’a pas de place dans la religion.
Nous appelons toutes les nations à mettre fin à la criminalisation pour des raisons d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, pour que la violence contre les personnes LGBT+ soit condamnée et que justice soit faite en leur nom.
Nous demandons à ce que tout le possible soit fait pour mettre fin aux pratiques appelées communément « thérapie de conversion » et qui visent à changer, supprimer ou effacer l’orientation sexuelle d’une personne, de son identité de genre ou de son expression de genre, et nous demandons que ces pratiques néfastes soient interdites.
Enfin, nous appelons à mettre fin à la perpétuation des préjugés et de la stigmatisation et nous engageons à travailler ensemble pour célébrer l’inclusivité et le don extraordinaire de notre diversité.