L’Union des associations musulmanes de Clichy-la-Garenne (UAMC) a annoncé, lundi 13 novembre, qu’elle allait porter plainte pour diffamation à l’encontre du maire Rémi Muzeau. L’élu LR avait organisé une manifestation contre les prières de rues qui se tiennent chaque vendredi depuis la fermeture de la mosquée rue d’Estienne d’Orves en mars.
Le maire a affirmé sur LCI qu’« il y a eu des prêches en arabe, des prêches avec des appels au meurtre. Cela a été mis sur les réseaux (sociaux). Il y a eu aussi des documents qui ont été mis dans la rue, qu’on a récupérés avec des phrases terribles qui disaient "Si vous rencontrez un juif, tuez-le !"». Formulé ainsi, le maire met vraisemblablement en cause les musulmans présents lors des prières de rue.
Interrogé par France Soir, le maire a ajouté avoir « récupéré, il y a quinze jours, un document sur le terrain qui disait "Tout Juif qui vous tombe sous la main, tuez-le"». Le Figaro a publié, pour sa part, l’information selon laquelle, « le 13 octobre dernier, des tracts d’un certain "Mrap" (Mouvement pour le respect et l’adoration du Prophète) ont été récupérés après la prière sur les trottoirs, rapporte le maire. On peut y lire notamment, sous le sous-titre "Mécréants": "Vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix (…). Vous les chasserez de leur pays."»
Le maire a affirmé sur LCI qu’« il y a eu des prêches en arabe, des prêches avec des appels au meurtre. Cela a été mis sur les réseaux (sociaux). Il y a eu aussi des documents qui ont été mis dans la rue, qu’on a récupérés avec des phrases terribles qui disaient "Si vous rencontrez un juif, tuez-le !"». Formulé ainsi, le maire met vraisemblablement en cause les musulmans présents lors des prières de rue.
Interrogé par France Soir, le maire a ajouté avoir « récupéré, il y a quinze jours, un document sur le terrain qui disait "Tout Juif qui vous tombe sous la main, tuez-le"». Le Figaro a publié, pour sa part, l’information selon laquelle, « le 13 octobre dernier, des tracts d’un certain "Mrap" (Mouvement pour le respect et l’adoration du Prophète) ont été récupérés après la prière sur les trottoirs, rapporte le maire. On peut y lire notamment, sous le sous-titre "Mécréants": "Vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix (…). Vous les chasserez de leur pays."»
Qu'en est-il ? Selon Libération, qui a obtenu de voir le document en question, il s’agirait de deux pages recto verso dont la première est titrée : « Le très Saint Coran, le meilleur des livres : morceaux choisis. » On peut y lire une compilation de supposés versets du Coran classés en quatre catégories (« mécréants », « châtiments », « esclaves » et « femmes »). La seconde page recense exclusivement des extraits violents, tirés hors de leur contexte, dont celui relevé par le maire : « Le Prophète recommanda à ses compagnons : tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le. »
Au pied de chaque page figure le nom du « MRAP », un nom qui fait penser, selon Libé « à cet article du journaliste de Marianne Guy Konopnicki, en 2006 "Le Mouvement de respect d’Allah et du Prophète", dans lequel il accusait Mouloud Aounit, ex-feu président du "Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples" de jouer "de l’antiracisme pour interdire toute critique de l’islam", à l’occasion d’une querelle avec le philosophe Robert Redeker ».
Plusieurs témoins évoquent un sexagénaire distribuant des tracts le 13 octobre afin de dénoncer « les dangers » de l’islam. « Un homme – on ne le connaissait pas mais il était déjà venu deux ou trois semaines plus tôt – est venu avec un gros paquet de feuilles et il a commencé à les distribuer. Tout le monde l’a vu, les policiers, les RG, le commissaire. Il avait traduit seulement les passages (du Coran) qui lui plaisaient, sur deux pages recto verso, avec des passages en gras. Il a distribué (son tract) aux gens qui étaient debout puis il a commencé à le distribuer aux gens qui priaient. On l’a pris poliment pour pas qu’il y ait de problèmes et puis voilà. C’est facile à vérifier, la caméra du marché a tout filmé », raconte Rabah Heyoun, le vice-président de l’UAMC.
Me Drai, l’avocat du maire de Clichy, a fait savoir que « la rédaction et la distribution de ces tracts n’ont jamais été imputées à l’association musulmane ! ». L'UAMC, quant à elle, ne l'a pas entendu de cette oreille et espère que justice soit faite.
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