Mélenchon. Mélenchon par-ci. Mélenchon par-là. Ce dimanche 10 avril à Dreux, les scrutateurs de nos bureaux de vote font inlassablement résonner le nom de Jean-Luc Mélenchon lors du dépouillement et nous offrent l’harmonieuse mélodie que nous appelions tous de nos vœux.
12 candidats. 12 noms. 12 bulletins et pourtant un seul phagocyte tous les autres. C’est le bulletin de l’espoir. L’espérance d’un avenir apaisé où ne serions plus LE sujet mais les sujets d’une République réconciliée, avec nous, avec elle-même et avec ses principes.
Une espérance qui sera néanmoins vite anéantie, brisée par la révélation du visage des deux finalistes. Cette finale se jouera donc sans nous, nous les oubliés, les reclus, les parias. La désillusion et le désenchantement seront cependant de courte durée, gommés par la formidable perspective offerte par l’Union populaire et son leader : et s’il existait finalement la possibilité d’un troisième tour ?
Alors nous serions prêts à jeter nos toutes dernières forces dans cette ultime session de rattrapage démocratique, en formalisant le constat dressé lors de ce premier tour : nos quartiers ont voté Mélenchon de manière quasi-plébiscitaire, il serait donc légitime de les associer à la campagne qui s’annonce.
Mais voilà. Alors que nous pensions avoir une responsabilité prépondérante dans le succès local de l’Union populaire et donc avoir toute notre place au sein de leurs équipes, un barrage se dresse devant ces aspirations. Il a le visage de la désunion. Ce visage qui nous renvoie une fois encore à nos conditions. Qui nous renvoie à nos bas d’immeuble, toujours. Qui nous confisque le droit d’être dignement représentés.
12 candidats. 12 noms. 12 bulletins et pourtant un seul phagocyte tous les autres. C’est le bulletin de l’espoir. L’espérance d’un avenir apaisé où ne serions plus LE sujet mais les sujets d’une République réconciliée, avec nous, avec elle-même et avec ses principes.
Une espérance qui sera néanmoins vite anéantie, brisée par la révélation du visage des deux finalistes. Cette finale se jouera donc sans nous, nous les oubliés, les reclus, les parias. La désillusion et le désenchantement seront cependant de courte durée, gommés par la formidable perspective offerte par l’Union populaire et son leader : et s’il existait finalement la possibilité d’un troisième tour ?
Alors nous serions prêts à jeter nos toutes dernières forces dans cette ultime session de rattrapage démocratique, en formalisant le constat dressé lors de ce premier tour : nos quartiers ont voté Mélenchon de manière quasi-plébiscitaire, il serait donc légitime de les associer à la campagne qui s’annonce.
Mais voilà. Alors que nous pensions avoir une responsabilité prépondérante dans le succès local de l’Union populaire et donc avoir toute notre place au sein de leurs équipes, un barrage se dresse devant ces aspirations. Il a le visage de la désunion. Ce visage qui nous renvoie une fois encore à nos conditions. Qui nous renvoie à nos bas d’immeuble, toujours. Qui nous confisque le droit d’être dignement représentés.
Entre paternalisme des uns et carriérisme des autres
Alors même, que sans le fastidieux travail de Yassine, Ali et moi-même, la participation n’aurait jamais été aussi importante. A l’instar du bureau n°10 des Oriels, quartier populaire par excellence, où le nombre de votants a bondi de 60 %, passant de 384 votants aux municipales 2020, scrutin généralement mobilisateur, à 614 suffrages exprimés lors de cette présidentielle. C’est donc avec le sentiment du devoir accompli que nous attendions l’échéance d’après : les législatives.
Hélas, le paternalisme des uns et le carriérisme des autres matérialisent ce plafond de verre qui veut nous maintenir, au pire au rang de spectateurs, au mieux au rang de colleurs d’affiches. Je vous le dis, chers camarades, ce temps est révolu.
Nous poursuivons aujourd’hui d’autres buts, d’autres idéaux. Nous souhaitons « en être ». Nous souhaitons nous engager pour notre ville, notre pays, notre nation. Pour notre circonscription, disons-le clairement. Quand bien même nos cheveux sont crépus et nos visages basanés, ils peuvent tout autant que les autres incarner l’attachement viscéral aux valeurs de la République.
*****
Jaouad El Amrani est un Drouais engagé sur les questions de citoyenneté et de la vie de la cité.
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